artiste/ Guichou
France
Née en 1955 à Antibes, Jo Guichou est une artiste aux multiples talents, à la fois peintre et plasticienne, elle fut m^me une spécialiste du chewing-gum art. Ses nombreuses créations naives mêlent humour, délicatesse et nostalgie à mi-chemin entre la Figuration Narrative et la Figuration libre.
Très tôt attirée par l’Art et développant de grandes facultés de mémoire et d’observation, Jo Guichou fait ses classes à la Villa Thiole à Nice entre 1981 et 1990 où elle se passionnera notamment pour les dessins de nus au fusain sur kraft. En même temps qu’une vie de famille bien remplie par la présence de ses 5 garçons, Jo Guichou décide enfin de faire connaître son travail et participe à plusieurs expositions individuelles, sa première chez Mme Hélène Jourdan-Gassin puis d’autres de groupe à la Galerie 7 à Nice.
Cinq ans plus tard en 1998, Jo Guichou intègre la galerie du célèbre Jean Ferrero en même temps que Moya et sous la protection de Ben, César, Arman, Gilli et Sosno entres autres. Là-bas elle peaufine sa technique et développe quelque chose de plus personnel.
Jo Guichou fait renaitre des scènes de son enfance et traduit des scènes de vie sur de grandes toiles avant d’aborder des sujets plus graves qui dénoncent les inégalités de notre société.
Jamais lassée par son imaginaire, Jo Guichou s’inspire ensuite des tâches qu’elle voit, d’abord dans des tiroirs en bois puis dans sa tasse de café « J’ai vu des visages que j’ai commencé à compléter au dessin. Je les entendais parler. Je partais de la tâche, et je tirais le fil d’une histoire ».
En 2005 Jo Guichou travaille le chewing-gum art, technique encore très peu connu à l’époque l’artiste sculpte des têtes miniatures qui prennent place dans de petites boites d’allumettes. « Pour un artiste plasticien tous les matériaux sont nobles, puisque c’est ce qu’il en fait qui importe à ce point de vue. Mais personne encore avant Guichou n’avait songé à la noblesse du chewing-gum et à en tirer parti de si belle manière. » VB (Article paru dans le magazine « Artension » n°33 de Janvier/Février 2007)
Ralentie par des problèmes de santé en 2011, Jo Guichou continue néanmoins quelques productions. C’est à ce moment qu’elle réalise ses dessins inspirés de la cartographie. Des tracés parallèles à la plume pour faire surgir des arbres et des formes plus abstraites. Des traits, des ronds comme des cellules bouclées sur elles-mêmes par centaines qui « me mettais en transe ! Ce qui m’a frappée, c’est que je dessinais mon cancer en vérité ». Une technique obsessionnelle qui a donné naissance à des œuvres pleines de sens de plus de 2m sur 1,5 m (collection de guerrières sans visage qui se battent contre les injustices.)