artiste/ Bitran

France

Né en 1931 à Istanbul, Albert Bitran est un peintre, graveur et sculpteur français. Son œuvre est rigoureusement construite entres les éléments formels de l’abstraction géométrique et l’abstraction lyrique. Véritable trait d’union entre l’Orient et l’Occident, Albert Bitran oscille entre la culture méditerranéenne et la sensibilité artistique de l’Europe du nord où son œuvre sera particulièrement appréciée.
Albert Bitran fait ses études au collège Saint-Michel d’Istanbul puis débarque à l’âge de 17 ans à Paris pour faire des études d’architecture qu’il abandonne rapidement pour se consacrer à la peinture. Il plonge dans l’effervescence artistique du Paris d’Après-guerre.
Lors de la première exposition personnelle de ses œuvres géométriques, en 1951 à la galerie Arnaud, lieu de rencontre de l’avant-garde de Saint-Germain-des-Prés, il n’a que 20 ans, et il participe à de nombreuses manifestations dont la première exposition d’art abstrait de Caracas et « Divergences » à Paris au théâtre de Babylone. En 1954, il expose à la galerie Denise René ; Henri-Pierre Roché rédige la préface du catalogue — il lui ouvre sa prestigieuse collection et lui loue une chambre boulevard Arago où il peint.
Quittant l’abstraction géométrique, Bitran s’oriente vers la peinture de recherche qu’il poursuivra toute sa vie. Il fait de longs séjours dans le Midi et ses premières études portent sur le thème du paysage, thème qui lui permettra de participer à l’exposition « L’Envolée lyrique » au musée du Luxembourg en 2006.
En 1958, Albert Bitran se marie et obtient la nationalité française. Il s’installe rue des Plantes dans l’Aube à Rigny-le-Ferron où il a un atelier de céramique. Il fait aussi de longs séjours en Italie où il travaille et expose. À Paris, c’est surtout Jean Pollack qui montre son travail dans de nombreuses expositions à la galerie Ariel. Dans les années 1960, Bitran développe avec les dessins, les papiers marouflés et les huiles, les thèmes de « L’Atelier » puis « Intérieur-Extérieur ». Il travaille aussi depuis 1962 la gravure et la lithographie, chez Mourlot d’abord, puis chez Bellini et Leblanc. En 1961, dans sa galerie de Copenhague, Borge Birch fait la première exposition personnelle de Bitran en Scandinavie. Les pays du Nord où il se rendra souvent manifesteront désormais un grand intérêt pour son travail, tout comme les Pays-Bas où il exposera régulièrement, d’abord à Nova Spectra à La Haye, puis, à partir de 1971, à Amsterdam dans la galerie de Martin de Boer.
En 1968, il emménage rue Notre-Dame-des-Champs, à Montparnasse, où il travaillera et habitera jusqu’en 2000. À partir de 1970, il crée les « Doubles », interrogation analytique de sa peinture.
Au début des années 1980, Bitran installe son atelier dans le Lot où il travaille de longs mois, expérimentant des techniques d’huiles sur papier et sur carton. Il crée les « Grandes Formes » que Patrick Bongers choisira pour sa première exposition de peintures à la galerie Louis Carré en 1987. D’autres expositions personnelles suivront en Suisse, au Danemark, en Allemagne, aux États-Unis et une rétrospective lui est consacrée au musée de Campredon, à l’Isle-sur-la-Sorgue, en 1991.
En 2013, le Centre Pompidou présente dans l’exposition « Modernités plurielles » un tableau de ses collections, Un soleil neuf de 1960, qui sera par la suite montré à la Fondation Clément en Martinique dans l’exposition « Le Geste et la Matière ».
En 2000, Bitran quitte Montparnasse pour Montrouge où il a construit sa maison et son atelier. Il meurt le 9 novembre 2018 à Paris.

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