artiste/ Pouchain
France
Dominique Pouchain, céramiste, sculpteur.
Le geste est simple. C’est celui des potiers de toujours. D’une tradition ancestrale bien plus ancienne encore que celle propre au territoire de Dieulefit où il est né, en 1956. C’est un geste archaïque. Ce n’est pas lui qui a séduit la terre, mais la terre qui l’a progressivement conquis… Le tour, l’estampage, l’engobe, l’alquifoux : il a utilisé tous les outils et tous les matériaux à sa disposition. La ligne épurée de ses oeuvres dit assez sur quelle crête intérieure son travail se situe. Entre ombre et lumière, pour lui qui sait que l’une appelle inévitablement l’autre. Et réciproquement… » Lorette Nobécourt
Dominique Pouchain commence son apprentissage en 1973 dans l’atelier de ses
parents, Jacques et Rolande Pouchain. Son père est céramiste et peintre, sa mère décoratrice. Il s’inscrit comme artisan à la Chambre des métiers en 1977 et produit alors de la
poterie utilitaire; rapidement, il abordera ses premières sculptures animalières. Le jus d’oxyde qu’il utilise est l’une des particularités de son ouvrage, une signature. Pièces d’un noir
mat, profond qui absorbe la lumière.
De l’utilitaire au simple plaisir
L’exposition au salon des Ateliers d’Arts à Paris en 1985 est fructueuse. Dominique Pouchain abandonne la production utilitaire et se consacre à la sculpture. Il rentre à la maison des Artistes en 1990. Sa rencontre avec l’alquifoux, émail traditionnel méditerranéen (galène de plomb) en 1992, offre à ses pièces une débauche de couleurs intenses et vives, de celles qui renvoient la lumière tandis que le noir toujours aussi présent, lui, l’absorbe. La lumière, c’est elle qui est au coeur de la recherche.
Céramique et bronze
La recherche, Dominique Pouchain la mènera dans la lumière puis dans la matière. Passionné, il travaille sans relâche, son bestiaire s’agrandit, tandis que les expositions se succèdent. Le voilà présent dans de nombreuses collections privées en France et à l’étranger. Il commence alors à rêver ses pièces en bronze. En 2003, trois bronzes sont coulés à la Fonderie Barthélémy, c’est le début d’une collaboration qui perdure. Toujours aussi curieux, il choisit les monotypes comme nouvelle piste de recherche, monotypes qui sont invités à rejoindre les céramiques et les bronzes exposés à la Galerie Richard Duflot, Art Moderne Galerie à Paris et à La Baule dont il est l’un des artistes permanents depuis 2003.
Terre et design
Infatigable, il collabore au projet du designer Guillaume Bardet « L’usage des jours » qui reçu le prix Bettencourt en 2011. Depuis, la ligne s’est épurée, le bestiaire humanisé, La Minotaure est née.