artiste/ FEDERICO EGUIA
ESPAÑA
Federico Eguía n’est pas un artiste ordinaire, ses intérêts dépassent les frontières entre techniques et formes d’expression – la peinture, le dessin, la poésie et la sculpture sont quelques-unes de ses faiblesses – le conduisant à concevoir l’art et la culture comme des éléments fondateurs, des vertèbres de notre structure sociale. . Compte tenu de cette déclaration, il n’est pas surprenant qu’il soit connu par beaucoup comme l’idéologue et fondateur de la Vallée des Rêves – un impressionnant parc de sculptures en plein air situé dans son lieu d’origine, Puebla de la Sierra, l’une des villes les plus reculées du pays. Communauté de Madrid – en plus de faire partie de plusieurs associations culturelles. Son parcours nous entraîne sur un chemin sans aucun doute plein de passion pour le faire avec des centaines d’expositions individuelles et collectives réalisées sur tout le territoire national, dans les capitales européennes, aux États-Unis et au Japon.
Dans cette nouvelle exposition individuelle, nous profiterons d’une série de pièces d’une beauté inquiétante. Avec une grande acuité, l’artiste nous guide à travers des paysages inattendus, des intersections mentales matérialisées, issues de sa maîtrise de différentes disciplines artistiques. De manière inattendue, les frontières s’estompent et dans une sorte d’équilibre fragile et provisoire, l’action du mot, la suggestion du dessin, la force du volume et les sensations de la couleur forment un corpus d’harmonies complexes. Au milieu de cette confusion, le contraste des concepts devient évident – il est inhérent à la manière de créer d’Eguía – permettant au spectateur de s’interroger sur la réalité matérielle de l’œuvre picturale ou sculpturale, sa véracité et sa capacité à se connecter avec tous les aspects. de la vie, tant matérielle que spirituelle.
Eguía nous inquiète avec une beauté qui gagne en complexité, qui fait appel plus à l’imagination qu’à la raison elle-même, en lui fournissant de nouvelles règles. Ses calligraphies, traits et taches bougent et s’estompent dans un espace irréel, comme s’ils surgissaient encore et toujours d’une dimension onirique, une conception proche du surréalisme voire du symbolisme. Des espaces et des objets dans lesquels disparaît la distinction entre ce qui est proportionné ou disproportionné, entre forme ou informe, ou encore entre ce qui est visible et ce qui ne peut pas être vu, transcendant ainsi les oppositions marquées par l’esthétique classique. Une exposition pleine de surprises, de tensions non résolues et qui prône l’imaginaire.
Izaskun Monfort. Conservateur indépendant et critique d’art.
GALERIE D’ART MONTSEQUI