artist/ Pascale Parrein
France

La première fois que j’ai posé mes yeux sur les gravures de Pascale Parrein, je pourrais dire que je les ai posés dedans tant le noir intense m’accueillait : un noir profond accompagné d’un geste extrêmement doux qui paraissait effleurer la rugueuse surface du papier. Tout de suite je fut conquise, curieuse et avide d’en avoir plein de ses œuvres à portée du regard.
À longueur d’années d’une créativité folle, j’ai vu défiler sur les murs de la galerie, de merveilleuses images tout de noir vêtues et puis, petit à petit, quelques couleurs sont apparus définissant par de tâches bleues ou rouges les contours d’une émouvante poésie. V.A.C
Pascale Parrein nous parle de son oeuvre :
“J’aime le noir dans toutes ses textures et tonalités. J’aime la complexité et l’ambivalence, mais aussi la simplicité, voire une certaine épuration du rendu pour ne pas trop se perdre dans les méandres de la virtuosité. L’important est ailleurs : probablement dans l’émotion visuelle et surtout dans la poésie.
Bien sûr, le paysage est une source récurrente d’inspiration résultant de mon aspiration aux voyages, mais aussi aux promenades dans les étendues sauvages. L’errance est aussi plastique avec une représentation qui oscille entre le figuratif et l’abstraction.
Peut être que c’est le trait sensible et noir fendant l’espace du papier blanc que j’aime, peut être que c’est la brume qui finalement l’enveloppe. Peut être que c’est le silence qui suit tout cela : le rien et le tout.
Originaire de Normandie, j’ai posé mes valises et installé mon atelier dans la région grenobloise depuis 2003 après avoir vécu plusieurs années à Paris, Québec ( Canada) et Orlando ( Etats Unis). J’ai toujours partagé ma vie entre la science et l’art : deux moyens fascinants et complémentaires d’appréhender le monde. Parfois, j’aime tisser des liens entre les deux domaines.
Mes projets artistiques se déploient de façons diverses au fil du temps. Que ce soit dans une approche de dessin ou en gravure, j’aime confronter des parties figuratives avec des éléments très graphiques voire abstraits comme une réconciliation possible et un enrichissement mutuel entre les deux approches artistiques. J’aime jouer avec l’évolution des états d’avancement ou de destruction d’une œuvre parce qu’une œuvre est quelque chose de vivant. Dans ce processus, la gravure qui laisse la trace des états successifs est un partenaire incroyable.”